Chirurgie du genou

Notre équipe traite des maladies dégénératives du genou comme l’arthrose, des désaxations causées par une rotule non alignée ainsi que des traumatismes et blessures causés par un choc, une chute ou un accident liés au sport ou aux activités quotidiennes. Elle porte une attention particulière à la stabilité de la rotule, à l’alignement du genou, et aux lésions des ménisques et des cartilages.

Approches

  • La chirurgie prothétique remplace des parties abimées ou malades par des prothèses partielles ou complètes.
  • La chirurgie conservatrice essaie d’éviter la prothèse autant que possible. Elle fait tout pour maintenir le matériel biologique, voire les structures originales.

Les deux approches peuvent s’imbriquer partiellement. Par exemple dans le cas d’un genou modérément abimé, on pourra envisager une réparation combinée avec une prothèse.

Nos domaines de compétence

Chirurgie prothétique

  • Prothèses du genou complet (PTG) primaires                                                              
  • Prothèses unicompartimentales (partielles)
  • Prothèses de révision

Chirurgie conservatrice

  • Correction d’axe
  • Réalignement fémur, tibia ou rotule
  • Réinsertion ligamentaire
  • Réduction et stabilisation du ligament croisé antérieur
  • Refixation ligament interne et protection par attelle interne
  • Réinsertion des tendons
  • Suture méniscale/ refixation de la racine du ménisque selon technique mini-invasive
  • Stimulation osseuse pour régénérer du cartilage remplaçant (Microfracture, AMIC)

Quand consulter ?

  • En cas d’accident, une évaluation aux urgences est conseillée.

Dans des situations moins aiguës, il faudrait consulter en cas de douleurs, instabilité, tuméfaction et chaleur/rougeur.

  • Si vous constatez un gonflement de l’articulation.
  • Si vous éprouvez une gêne ou des difficultés à monter ou à descendre des escaliers et à marcher sur des sols irréguliers.
  • Si votre qualité de vie a diminué à cause des douleurs ou/et de la perte de la mobilité.
  • Si vous limitez vos activités sportives ou quotidiennes.
  • Si votre genou se déboîte.

Nous contacter

Notre équipe de spécialistes en chirurgie conservatrice et prothétique du genou se tient à votre disposition:

Questions fréquentes

Quels types d’examens sont nécessaires pour établir un diagnostic pour les lésions du genou ?

Selon les lésions, le médecin peut compléter son examen clinique pardes radiographies, des ultrasons, une arthro-CT ou une arthro-IRM.

Une IRM ne remplace pas forcément la radiographie. Il est souvent nécessaire de faire plusieurs examens, selon l’évaluation du médecin.

Des examens radionucléaires sont également possibles, mais plutôt rares.

Après combien de temps pourrai-je à nouveau travailler ?

On ne peut pas généraliser. Cela dépend des lésions et de la technique opératoire. La durée du rétablissement dépend donc de chaque situation.

Après une opération du genou, devrais-je porter mon attelle durant plusieurs semaines ?

Une attelle bloque certains mouvements. La biomécanique est freinée. On essaie dès lors d’éviter les attelles pour que le patient puisse bouger le plus naturellement possible. Mais tout dépend de ce que l’on veut réparer ou de ce que l’on veut protéger. Si l’immobilisation est nécessaire, la durée dépend de la situation individuelle.

Dois-je encore prendre des médicaments antidouleur après l’opération ?

Au début, vraisemblablement. Mais dès que les douleurs disparaissent, il n’est plus nécessaire d’en prendre.

Comment faut-il traiter la cicatrice ?

Il est important de prendre soin de la cicatrice. Si elle ne guérit pas, elle peut provoquer une infection. La cicatrice ne doit pas rester ouverte. Elle doit être recouverte d’un pansement qui protège et favorise la guérison. Normalement elle guérit en deux semaines. Dès que la dernière croute est tombée, c’est bon.

Toutefois, vous devez continuer à la protéger du soleil, car la cicatrice n’est stabilisée qu’au bout de 12 à 18 mois.

Quand pourrai-je prendre une douche ou un bain ?

Dès que la plaie le permet. Vous pouvez vous doucher après quelques jours, si la plaie est couverte d’un pansement transparent et plastifié. Vous pouvez vous baigner dès que la dernière croute est tombée.

Quand pourrai-je reprendre le sport ?

Tout dépend de l’intervention chirurgicale, de vos capacités physiques et du sport que vous pratiquez. Si vous voulez reprendre un sport de contact (boxe) ou un sport de pivot (foot), vous devez être patient, car ces activités peuvent entrainer des chocs répétés ou violents qui fragilisent le genou. Il est essentiel d’avoir retrouvé de la force et de la souplesse.

La prothèse du genou par exemple est stable directement après l’intervention. Toutefois, il est essentiel de limiter le niveau de contraintes auxquelles elle est soumise. Avant toute reprise d’une activité sportive, vous devez récupérer la masse musculaire, avoir un bon équilibrage ligamentaire et un bon fonctionnement de la rotule.

Aurai-je des problèmes en passant le portique de sécurité à l’aéroport (plaque métallique ou vis) ?

Il se peut que le portique se mette à sonner. Tout dépend de la taille de l‘implant et de la sensibilité de l’appareil. Mais pratiquement, ce n’est jamais un problème. Si vous n’êtes pas à l’aise, vous pouvez en informer le personnel du contrôle de sécurité avant de passer le scanner corporel. En cas de sonnerie, un agent vous contrôlera probablement à part. Si nécessaire, la cicatrice témoigne de façon évidente d’une opération.

 

Informations complémentaires sur la chirurgie prothétique et conservatrice

Chirurgie prothétique

Le genou abimé – on parle de gonarthrose - est un exemple typique de la chirurgie prothétique. Cette arthrose peut toucher les 3 compartiments ou seulement 1 ou 2. Dans ces cas, le chirurgien pourra poser une prothèse totale (PTG) ou une prothèse unicompartimental (PUC). Ces prothèses remplacent les surfaces abimées du genou.

Actuellement, la tendance est de remplacer uniquement des parties de compartiments par des prothèses spéciales.

Comme la prothèse a une vie limitée (actuellement entre 15 et 20 ans), un remplacement  peut être nécessaire. Dans ce cas, habituellement, une prothèse plus longue est implantée pour garantir une bonne tenue dans l’os.

En cas d’instabilité importante, on implante également une prothèse plus longue avec en première intention  de donner plus de stabilité.

Les prothèses de genou consistent normalement en un alliage cobalt-chrome, mais elles contiennent des traces d’autres matériaux. Entre les composantes du fémur et du tibia, il y a un insert de polyéthylène. Les implants peuvent être cimentés pour augmenter la tenue. Un remplacement de la surface de la rotule par un polyéthylène cimenté est possible.

Chirurgie conservatrice

La chirurgie conservatrice comprend la correction de l’axe, la chirurgie ligamentaire, la chirurgie méniscale et la chirurgie du cartilage. Souvent, plusieurs structures sont concernées.

Correction de l’axe

En cas de mauvais alignement significatif, une correction de l’axe dans la partie distale du fémur ou dans la partie proximale du tibia peut être envisagée. Dans certains cas, une telle correction est nécessaire pour favoriser la guérison d’autres structures (p.ex. ménisque, cartilage) ou pour donner plus de stabilité au genou.

Chirurgie ligamentaire

Le genou contient de nombreux ligaments différents. En cas de dommage, le choix d’opérer ou non dépend de chaque cas individuel.

Pour le même ligament, par exemple le ligament croisé antérieur, plusieurs options de traitement peuvent se présenter. Il y a quelques années encore, la médecine proposait le remplacement de ce ligament. Aujourd’hui, des techniques permettent de le refixer et de le protéger pour qu’il puisse guérir correctement. Attention toutefois : pour que cette méthode de chirurgie ligamentaire conservatrice soit couronnée de succès, il ne faut pas dépasser un délai de 3 semaines après l’accident.

Chirurgie méniscale

Les ménisques sont des amortisseurs dans le genou. Il est donc important de les préserver. Mais ce  n’est pas toujours possible, car certaines lésions n’arrivent plus à guérir.

La chirurgie méniscale est très fréquente et va souvent de pair avec la chirurgie ligamentaire. Ces interventions se pratiquent aujourd’hui avec la technique mini-invasive.

Chirurgie de cartilage

Le cartilage est « le pneu » du genou, donc la surface articulaire sur laquelle le genou roule. Le cartilage est une structure hautement spécialisée qui, malheureusement, ne peut pas repousser à l’identique.

Mais il y a des façons d’obtenir un tissu cartilagineux remplaçant sous certaines conditions, par exemple en stimulant la régénération osseuse. On crée des petits trous (1mm de diamètre) dans l’os pour le faire saigner et les cellules souches peuvent créer une surface de cartilage fibreux remplaçant.

Selon la taille de la lésion, une couverture avec une membrane peut favoriser ce traitement. De plus, une correction de l’axe ou une stabilisation ligamentaire peuvent être nécessaires dans certaines situations.

Aujourd’hui, quelques centres hospitaliers réalisent une transplantation de cellules de cartilage. Les résultats sont prometteurs. Une demande pour déployer cette technique à l’HRC est en cours.